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Col de Vence et plateau de Saint Barnabé

 En balade au Col de Vence et hameau de Saint Barnabé

 

 

Le voyage de l'évêque de Vence

 

Autrefois, l'isolement des villages Comme Saint Barnabé, hameau de Coursegoules, était terrible. Surtout durant les longs hivers. Ni les autorités royales, agents chargés du fisc ou de l'administration, ni les prélats en charge de ces paroisses n'y venaient jamais. Les chemins étaient couverts de neige une partie de l'année et peu praticables autrement qu'à pied ou à dos de mule.

Les gens de ces hauteurs vivaient comme ils pouvaient. Les vieux mouraient sans les sacrements, faute de curé et les enfants étaient livrés à eux mêmes, peu surveillés par des parents qui travaillaient tout le jour à épierrer leurs maigres champs. Aussi la religion se perdait elle et quand ils en avaient l'occasion les habitants s'amusaient sans retenue.

Ainsi il vint aux oreilles de l'évêque de Vence qu'à saint Barnabé, lors du pèlerinage, on y jouait fifre et tambourin, on y dansait et on y buvait un peu trop. Il se disait qu'il se passait là haut des choses qui ne seraient pas très catholiques comme, je cite un témoin : « Après les messes, il se produit là haut des indécences, excès, querelles, batteries, et autres ivrogneries  »

Tant et si bien que l'évêque décida de se rendre sur place. Ceci malgré les inconvénients du voyage. Aucun de ces prédécesseurs ne s'y était jamais risqué. Nous sommes en 1722 et parti de Tourettes à midi le prélat n'arriva à Courmes que le soir où il fit halte avant de monter à Saint Barnabé le lendemain. C'est depuis cette époque que cet itinéraire qui va de Vence à Coursegoules s'appelle le chemin des évêques.

Mais à Saint Barnabé l'accueil est plutôt froid. Personne ne se dérange pour accueillir, comme il aurait convenu la visite diocésaine. A peine donne t-on du foin pour la mule et un pichet de vin à l'évêque pour dire sa messe. On le boude. Il a hâte de repartir.

Il fait cependant rapidement son enquête. Il est édifié par ce que quelques vieilles bigotes et des mauvaises langues lui racontent.

Sa décision est sans appel :

«  Attendu que les fêtes qui se déroulent à Saint Barnabé, chaque année à l'occasion du pèlerinage, sont très profanes et qu'on y danse et boit avec excès, l'évêque défend qu'on use ici des fifres et des tambourins et devant le manque de retenue des habitants pour le sexe et la petite jeunesse, il défend qu'on se rende à la chapelle en procession et qu'on y porte les reliques l'année à venir »

Sitôt le prélat remonté sur sa mule et disparu au tournant du chemin de retour vers Vence, les gens de Saint Barnabé ont beaucoup ri de tout cela et ils ont continué encore longtemps musique, danse et comportements aussi joyeux que répréhensibles.

 

De l'avantage d'habiter un peu loin de tout et de l'intérêt des mauvais chemins.

 

 

 

Le village des idoles

 

 

Sur ce plateau assez désertique on pourrait, avec un peu d'imagination, se croire ailleurs. Non loin du GR 51 qui nous ramène aux voitures un site extraordinaire intrigue. Il est identifié sur la carte comme « Le serre de la Lune » . Visible au loin, repérable comme une forteresse avec des tours, ou comme un village, le lieu est d'ailleurs appelé souvent le village des idoles ou encore le village nègre. Si l'on s'approche le mirage s'estompe, il s'agit de rochers sculptés dans le calcaire par les pluies d'érosion. Mais leur organisation en dédale et leurs formes étranges continuent à surprendre et à questionner. En parcourant le site on pourra repérer le dromadaire, le singe et même le sphinx. Pourquoi tant de symboles rassemblés ici ?

Sans plus de preuves, vous ressentez au plus profond de vous-mêmes que vos pieds foulent peut-être un lieu mystérieux et sacré.

 

 

 

Des ovnis au col de Vence

 

Cette atmosphère insolite du plateau de Saint Barnabé a échauffé encore autrement les esprits ! L'endroit est en fait l'un des hauts lieux d'observation des OVNI en France. Par OVNI objets volants non identifiés il faut entendre soucoupes volantes et peut être visiteurs venus des autres mondes.

Depuis longtemps on a observé ici des phénomènes étranges. Déjà au 19ème siècle des voyageurs voient des boules de feu aveuglantes dans le ciel. En 1979, la secte des raéliens se rassemble ici pour prendre contact avec les extra terrestres. Sur plainte des habitants la gendarmerie intervient. En 1994 Pierre Braeke un spécialiste enregistre même une vidéo d'un objet volant. Son témoignage sera relayé par Nice Matin. En 2009 un observateur repère un curieux nuage en forme de méduse. Encore actuellement une équipe poursuit recherches et observations sous le nom des « invisibles du col de Vence ». Un livre fait le point sur la question : « Les mystères du col de Vence ».

Ces phénomènes paranormaux prennent ici des formes variées. Il peut s'agir d'objets dans le ciel, boules, lentilles ou triangles lumineux. Mais on note aussi des traces au sol apparaissant la nuit, des pluies de pierres et même des bruits de moteur en l'absence de tout véhicule. On dit que les GPS et les boussoles s'affolent certains soirs, on parle de pannes de voitures inexplicables, de crashes d'avion et d'appareils photos bloqués !

 

Que retenir de tout cela ? Pures inventions de la part de personnes peu rationnelles ? On a toujours le droit et même sans doute le devoir de rester curieux.

Le col de Vence et le plateau de saint Barnabé où nous sommes constituent un lieu retiré et sauvage au charme envoûtant et magique. La nuit sous les étoiles le mystère bat son plein.

 

Saint Barnabé ou Barnabas

 

 

Un saint fêté dans la tradition catholique le 11 Juin. Contemporain de Jésus, il est le cousin de Marc l'apôtre évangéliste. Né à Chypre, il met tous ses biens à la disposition du groupe des apôtres, sans faire partie des douze. Il participe quand même activement à la diffusion de la parole du Christ. Il accompagne saint Paul dans ses premières missions. Il finira par se fâcher avec lui et se retirera sur son île natale où il serait mort en martyre. On lui attribue un évangile apocryphe.

 

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