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villes et villages moyen pays - Page 2

  • SEILLANS Histoire de Jeanne la Reine des Fleurs : Chapitre I

    Chapitre I : Une parisienne à Seillans...

     

    Avec un peu d'imagination, transportons nous  dans les années 1900 au Village de Seillans dans le Var.

    Par chance nous y croisons une des rares automobiles circulant dans la région à l'époque. Et, plus stupéfiant, une femme au volant !

    Sans doute l'une des premières à conduire une automobile en France !Renault Intrépide 1901.jpg

    Retrouvons notre belle automobiliste croisée tout à l'heure dans le village ... Une plaque à son nom commémore le passage de ce personnage d'exception :

    Vicomtesse de Savigny de Moncorps,  Jeanne de son prénom 1848-1932 .

    Seillans 21-04-2009 (15).JPG

    Pourquoi cette aristocrate, originaire d'une famille de la noblesse, issue d'une lignée remontant aux croisades, née au château des Villers la Faye en Bourgogne, atterrit-elle à Seillans ?

    Mais par amour bien sûr !

    A Paris elle avait rencontré dans les salons à la mode qu'elle fréquente, le séduisant marquis de Rostaing. Celui-ci est passionné de chasse et adore venir débusquer faisans ou sanglier à Seillans sur une terre dont il a hérité.

    Bien que très jeune, à peine la trentaine, elle est déjà veuve. On verra comment. Et vous verrez aussi qu'elle fera trois mariages sans pourtant avoir d'enfants. Elle est comme on disait à l'époque une jeune femme "bien de sa personne".

    Page  13,14 portrait ( ce  type de renvoi redirige le lecteur intéressé vers le roman  de Alain de Savigny intitulé La Reine des Fleurs. Editions Eric Bonnier 2013IMG_20171012_151147_965.jpg

    Elle aussi aime la chasse. Henri Charles De Rostaing l'invite pour un séjour dans le midi sous le prétexte de la saison de chasse. C'est ainsi qu'elle arrive à Seillans et elle n'en repartira plus.

     

    - Page 51. L'arrivée à Seillans

    Homme plus âgé qu'elle mais séduisant, raffiné, profond, ils se plaisent et envisagent une union. Il n'a qu'un défaut, il est addictif aux jeux de hasard et y a laissé sa fortune. Elle le sait et assume avec détermination.

     

    - Pages 55, 56. Une femme de caractère et entreprenante qui a des moyens.

    Pourquoi peut-elle dire " Pour mon mari l'argent ne sera pas un problème" ? C'est qu'elle a une fortune personnelle. Bignon son premier époux l'a laissée veuve à 23 ans avec un bel héritage qu'elle a su faire fructifier en réalisant, bien que très jeune, d'excellents placements immobiliers et des investissements industriels.

    L'histoire de ce premier mariage en 1866 qui ne durera que quelques mois est quand même à raconter surtout pour la façon dont le père de Jeanne le Marquis de Villers, joueur invétéré ( Lui aussi . Décidément !) avait donné sa fille en mariage à un riche roturier nommé Bignon.

    - Page 7. Un coup de dés

    Jeanne et Henri-Charles de Rostaing font le choix de s'établir à Seillans dans le modeste château du Neïsson qu'il y possède.

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    Elle garde son hôtel particulier à Paris. Ils se partagent entre ici à la campagne et Nice où la vie mondaine bat son plein avec les hivernants fortunés de toute l'Europe,anglais,russes

    Jeanne va bientôt acheter une maison à Saint Raphaël plus près d'ici. Là, autour d'un vieil écrivain original qui va devenir son ami, est en train de se constituer une petite société mondaine. L'ami écrivain et botaniste amateur c'est Alphonse Karr.

     

    Ainsi va la vie des De Rostaing entre le village, Paris et saint Raphaël...

     

    Mais Jeanne a des projets...

     

     

  • Saint Cézaire, l'eau et les puits.

     

    Saint Cézaire

    La question de l'eau au village de Saint Cézaire : Les puits – Les canaux

     

    Nous sommes sur un plateau calcaire où l'eau s'infiltre très profondément en creusant d'ailleurs parfois des grottes. Ce qui est bon pour le tourisme mais pas pour l'agriculture. ( grotte de Saint Cézaire) et les sources sont rares. Les habitants ici ont de tous temps été à la recherche de l'eau. Longtemps ils la remontaient de la rivière, la Siagne qui se trouve en contrebas de la falaise ( 300m plus bas). Des mulets chargés d'outres faisaient la navette par le chemin du pont des Tuves. Les saint cézariens ont aussi très tôt creusé des puits là où c'était possible.

    Les puits de la Vierge : C'est en fait un ensemble de neuf puits. Certains sont couverts d'une curieuse coupole en maçonnerie, d'autres non. Ils se présentent alors comme des bassins circulaires, parfois remplis d'eau à ras bord. Tous sont alimentés par une nappe phréatique très stable même en été. Cet ensemble a fourni le village en eau potable jusque vers 1870. Il faut imaginer l'activité, et les rencontres des gens du village autour des puits et les grands troupeaux de moutons qui s'y abreuvent matin et soir.

    On appelle ces puits des puits romains parce que Saint Cézaire a été une place forte romaine mais ils sont sûrement plus récents et datent du 15 ème siècle.

    Sur l'itinéraire nous découvrirons un autre puits du même type, avec un très beau dôme au milieu d'une prairie le puits d'Amon.

    Pour en finir avec l'histoire de l'eau et des saint cézariens ( et saint cézariennes !), en 1868 est ouvert le canal de la Siagne. Mais l'eau leur passe sous le nez (le canal passe très en dessous du village et on le croise à mi-étage quand on descend à la rivière). Cette eau là file vers Cannes et les salles de bain des grands palaces. C'est alors qu'intervient le docteur Maure, médecin du village et homme influent. Il est député. Il connait Lord Brougham le fondateur de Cannes. Il parvient à réunir des fonds et à signer une convention avec la compagnie anglaise qui exploite le canal. On installe une machine élévatrice qui par un système de bélier hisse l'eau jusqu'au village. En souvenir sans doute des services rendus on inaugure la très élégante Fontaine des mulets.

    Sur notre chemin nous suivrons un moment le tracé du canal Belletrud.

    Il date de l'entre deux guerres. Dans tous les villages voisins de Cabris, Peymeinade, le Tignet, l'eau était rare et en quantité insuffisante aussi. Un projet de captage de l'eau de la Siagne plus en amont aux sources de la Pare sera interrompu par la guerre de 14-18. C'est Michel Belletrud qui fédère les initiatives autour d'un syndicat de communes et en 1929 les travaux débutent. Ce sont 14 kms de canalisations en fonte, souvent enterrées, avec des tunnels qui amènent l'eau à Cabris depuis les gorges de la Siagnole en enjambant la Siagne.

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    puits d'Amon

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    puits de la vierge

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