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Villages du haut pays - Page 11

  • VILLARS SUR VAR et la chapelle Saint Jean

    Art et patrimoine à Villars sur Var

     

    De passage dans la commune nous nous informons auprès de la Mairie qui fait office de syndicat d’initiatives et une employée, native d’ici,  nous affirme qu’il n’y a pas grande chose à voir. Curieux …Heureusement,  une charmante petite dame, rencontrée sur la place nous dit que l’église est fermée mais qu’elle nous ouvrira quand nous reviendrons avec notre groupe de randonneurs. Elle habite à côté du bar. A propos, ce bar en face de l’église nous a réservé un accueil des plus sympathiques. Nous vous le recommandons. Nous étions entrés pour nous désaltérer après la balade et nous avons eu la surprise de voir arriver sur la table trois grandes assiettes de ganses toutes givrées de sucre accompagnées de petites meringues maison.

     

    Dans Villars il faut suivre le GR qui, comme c’est souvent le cas dans les villages, permet de découvrir les vieilles ruelles pavées et les maisons anciennes.

    Nous sommes allés fouiller au fond de la placette de la Castre pour voir à l’arrière de la Maison des templiers, dite de la Castre, une pierre de réemploi, ancien linteau daté de 1586 qui porte une rosace à 6 branches, signe du passage des Templiers. On évoque ici rapidement, le travail des moines paysans dans la vigne et  la fin tragique des grands dignitaires de l’ordre  ainsi que les mystères qui l’entourent encore et qui font sa légende.

    La maison de la Castre date du 15ème siècle. Elle est visible depuis la place centrale, un peu en retrait, près de la Mairie. Elle a été restaurée et offre deux belles fenêtres en ogive géminées. On se prend à rêver d’y voir apparaître la belle Astruge.

    L’église Saint Jean-Baptiste date de 1520 mais elle a été reprise en baroque au XVIIIème siècle et offre un clocher roman qui n’est pas d’époque puisqu’il date de 1766. Sur chacun des 4 pignons de la pyramide on remarque en saillie 12 pierres qui n’ont pas de fonction particulière et font sans doute référence aux 12 apôtres. A l’intérieur l’église abrite entre autres:

    - au fond, derrière l’autel un grand retable (1524) longtemps attribué à Ludovic Bréa mais sans doute du à Ronzen, peintre flamand établi à Puget-Théniers. Un petit dépliant disponible dans l’église et des panneaux explicatifs aident les plus curieux à détailler l’œuvre. La personne aimable qui nous a ouvert l’église nous a également allumé l’éclairage. On pourrait ici rappeler brièvement qui sont les Bréa et l’école des primitifs niçois.

    - côté gauche en redescendant vers l’entrée l’autel Saint Jean-Baptiste avec un curieux petit Jésus de Prague de 1892 et la statue de bois polychrome de saint Jean-Baptitste portant un vêtement de peau et due à Matheus d’Anvers (1524). Sculpteur flamand installé en Provence.

     

    Pour voir l’allée Grimaldi, et les colonnes de pierre, restes d’une pergola renaissance construite par les seigneurs de Villars au XV ème siècle il faudra tenter le coup par la rue Joseph  Leotardi, ou par le fond du cimetière où vous serez accueillis par le chat du cimetière, chat libre et cependant bien gras. Ou encore paraît-il par le haut des escaliers qui suivent la rue du Barri et la rue du Collet. C’est que l’allée est sur une propriété privée non accessible. Mais nous l’avons vue du haut sur notre  chemin de retour de la colline saint-Jean.

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