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Légendes d'ici - Page 5

  • 2 - L'auberge des Adrets

    Gaspard de Besse dans l’Estérel

    L’auberge des Adrets : un ancien relais de poste577545923.gif

    Au 18ème siècle, la seule route qui s’aventure dans les bois de chênes liège et les ronces de l’Estérel est l’antique voie romaine, la voie aurélienne qui reliait Rome à la Provence en passant par Mandelieu, Théoule et Fréjus. L’actuelle RN7 sur laquelle nous sommes a repris à peu prés son tracé.
    Ce chemin avait mauvaise réputation. Pour les anciens de la Bocca, passer le pas de l’Estérel est encore synonyme de quelque chose de menaçant. « Aco es lou pas de l’estérou » se traduirait à peu près par « c’est un vrai coupe-gorge ».
    En effet des bandits rançonnaient souvent les voyageurs à la hauteur du Malpey, le « mauvais passage » non loin d’ici. De nombreux évadés du bagne voisin de Toulon trouvaient refuge dans ce massif isolé.

    Seul, un relais de poste, passage obligé où les voyageurs s’arrêtent pour laisser reposer leurs chevaux ou en changer, coupait ce trajet risqué à hauteur du village des Adrets.
    D’un côté de la route, une auberge agrémentait la halte. Elle est toujours là. Sur la façade, au fronton de la porte d’entrée vous pouvez encore déchiffrer ce témoignage de son histoire ancienne « Rebastie pour le sieur Laugier en 1653, elle fut rebastie par Edouard Jourdan en 1898 ». Elle existait donc du temps de Gaspard et nous verrons comment et pourquoi il y séjourna quelques temps à l’automne de 1779. L’endroit s’appelait à l’époque le « Logis de l’Estérel ». Actuellement l’auberge des Adrets est une hôtellerie de luxe, 4 étoiles,
    De l’autre côté de la route des bâtiments dont il reste des éléments, abritaient le fourrage et les équipages. On y comptait en période de pointe jusqu’à 40 chevaux et 8 paires de bœufs. Depuis d’autres maisons se sont construites qui n’ont rien à voir avec le site d’origine. De même un habillage pseudo historique d’un des anciens bâtiments servant d’écuries avec croix occitane et fleur de lys au-dessus des fenêtres laisse perplexe.

    A l’automne 1779, Gaspard coule des jours paisibles à l’auberge des Adrets. Il chasse le sanglier en compagnie de deux amis. Il doit se cacher et se montrer prudent car ses récents méfaits ont exaspéré les représentants du Parlement de Provence à Aix. Surtout le Président De Morières à qui des âmes charitables et bien informées viennent de rapporter que sa jeune épouse Anne aurait une liaison avec Gaspard.
    Il passe à l’auberge ses soirées à jouer aux cartes, à vider des pichets et pour la nuit il y a Rose Faye. C’est une fille oubliée là, un jour, par un autre voyageur qu’elle accompagnait et qui depuis vit de ses charmes avec qui veut bien. Gaspard veut bien. Les gens du village des Adrets, eux, veulent bien croire que ce jeune seigneur qui prolonge son séjour à l’auberge est un aristocrate italien venu se reposer et se retirer de l’agitation en compagnie de sa dame…

  • 1-Faisons connaissance avec notre héros Gaspard de Besse

    Deux randonnées contées autour de Gaspard de Besse

    Autour de ce personnage de légende, nous avons proposé deux randonnées contées:

    - Gaspard de Besse dans l’Estérel.
    - Gaspard de Besse, en son village natal, à Besse sur Issole.


    Faisons connaissance avec notre héros Gaspard de Besse

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    Gaspard de Besse est né en 1757 à Besse sur Issole, dans le Var. Gaspard Bouis de son vrai nom se rendit célèbre pour avoir multiplié dans la région, entre Ollioules et L’Estérel, les attaques de diligence ou de calèches transportant de riches voyageurs ou des collecteurs d’impôts qui sillonnaient la région.

    Il mourut en 1781, à l’âge 24 ans, condamné au supplice de la roue. Pourtant il ne tua jamais personne. Sa devise était « Effrayez mais ne tuez point ».

    Au physique c’était un beau garçon. Il était joueur, gai et plein d’humour. Il eut de nombreuses aventures galantes.
    Sa façon de dépouiller les riches pour aider les pauvres en fit vite un héros légendaire et aimé des paysans qui en cette période de fin de régime, à la veille de la Révolution étaient accablés d’impôts.