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N.D des anges à Pignans (Var)

Je n'étais plus monté à N.D des Anges depuis des années. En ce temps là, le sanctuaire était en piteux état et seul un ermite gardait les lieux. Nous y avions passé la nuit. Autour des côtelettes qui grillaient sur un feu allumé en plein vent  nous avions prolongé la soirée à discuter et à boire entre amis. Certains nous ont quittés depuis. 

D'ailleurs, nous nous étions retardés pour aller acheter du vin à Pierrefeu et la montée s'était faite dans l'obscurité, en nous guidant sur la balise rouge éclairée au haut du relais. La nuit était noire sous les châtaigniers et nous avions quand même fait des provisions pour les rôties. C'était en automne, nos enfants couraient devant nous. Ils sont devenus des adultes maintenant.

 http://jean.louis.negre.free.fr/06_Sud_est/_ND_Anges/2007_09_09_Notre_Dame_Anges.pdf

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Nous sommes au point culminant du massif des Maures. A un ami qui reconnaît les lauzes de ses Cévennes dans le chemin caillouteux pour monter ici (GR9) je rappelle que nos instituteurs nous racontaient les montagnes jeunes et les montagnes vieilles au nombre desquelles, le Massif central , les Maures et l'Estérel. D'ici la vue va des Alpes à la mer. Et je regrette de ne pas en avoir assez bien profité, tout occupé que j'étais par l'histoire des lieux.

Il a fallu une bataille, celle menée contre les Wisigothes par Thierry le fils de Clovis dans la forêt du "bourg des Pins" c'est à dire Pignans, pour qu'en reconnaissance de sa victoire sur les barbares, il fasse construire ici une première petite chapelle en 517.

A l'intérieur on est submergé par la collection d'ex-votos. C'est un peu poussièreux. Ces témoignages de miracles ont du mal à toucher les modernes incrédules que nous sommes devenus. Il faut peut-être simplement y voir l'expression d'une joie de vivre retrouvée après un évènement douloureux qui a occasionné bien des inquiétudes. Dans ces cas là, il est vrai qu'on a envie de partager et de dire merci. Au monde entier !

 Dans l'euphorie, un chasseur, tartarin local au retour sans doute de ses voyages lointains a même accroché un crocodile au plafond ! c'est vous dire la liesse !ND des anges

Juste une légende. il y en a plusieurs ici. Pour le plaisir du nom de l'héroïne : Nymphe. Nymphe était la servante de Marie Madeleine et aussi la soeur de Saint Maximin, tous arrivés aux Saintes Marie de la mer, comme vous le savez, pour évangéliser la Provence. Et bien Nymphe se serait réfugiée, dans ces bois et pour passer le temps elle aurait taillé des statues en bois dont une très réussie de la Vierge. A la mort de Nymphe on oublia la statue. Bien plus tard, par hasard, un chien qui gambadait par là la découvre sous un buisson. iI jappe, on extraie l'objet sacré du fourré et on le transporte en procession à l'église de Pignans. Le lendemain matin la statue a disparu ! On envoie le chien. il la retrouve là où elle était la veille, en haut du sommet. C'est donc là qu'on construisit une chapelle puis plus tard un monastère, puisque c'était l'endroit choisi par la Vierge.

Avant de quitter ce coin du département du Var il faut encore rappeler l'épisode des ânes volants de Gonfaron. Les gens du village s'étaient mis en tête de faire voler un âne. Une sorte de pari à l'heure du pastis. Sauf qu'ici on n'a peur de rien. Si on le dit, on le fait. On choisit une bête docile et robuste qu'on amène sur la place de l'église. Le bedeau lui introduit une paille de roseau dans le cul et chacun, à son tour est invité à souffler là dedans pour gonfler la baudruche. On bouche le roseau avec sa main après avoir vidé ses poumons et passe à ton voisin. Arrive le tour de Monsieur le Maire. Voilà-t-il pas qu'il fait le délicat et déclare qu'il ne mettra pas ses lèvres là ou toutes les bouches du village sont passées : les avinées, les édentées et les pue de la gueule. Alors le bedeau qui était homme d'esprit sort la paille de son logement, la retourne et propose ainsi à Monsieur le Maire une embouchure vierge de tout contact autre que celui du trou que l'innocent animal avait sous la queue.

Le  Maire sauve la face et embouche le pipeau sans boncher.  Il doit combler le déficit gazeux laissé par ses administrés. Mais s'il faut s'agiter et brasser de l'air le politique sait faire. Tant et si bien que l'âne s'allège, décolle, tourbillonne et tel un cerf volant s'en vient survoler gracieusement la chapelle tout la haut puis il disparaît du côté de Pignans.

Là les gens qui regardent ça d'en bas, aveuglés par le grand soleil ne voient que les oreilles de l'âne qui battent l'air et crient au miracle. Ils ont cru voir passer un ange.

C'est depuis ce temps là que l'endroit s'appelle Notre Dame des Anges. Ceux de Gonfaron n'ont jamais démenti et ils en rient encore !

Au retour nous traversons Carnoules. A l'entrée ouest du bourg nous croisons une magnifique locomotive à vapeur au bord de la route. En mémoire de son important passé ferroviaire, la ville a acquis cette machine qui date de 1893. Carnoules était le seul dépôt entre Nice et Marseille du temps du P.L.M. On y entretenait et garait une centaine de locomotives. Plus de 500 cheminots travaillaient ici.


On peut bien sûr,mettre à profit cette sortie en terre varoise pour faire provision de bon vin. Celui de la cave coopérative de Pierrefeu ou celui de la Sauveuse de Puget Ville, un vin bio,  sont à recommander. Mais il y a le choix puisque nous sommes sur la route des vins.

Plus loin, à hauteur de Gonfaron, nous passons près du village ses tortues. Site animalier dédié à la protection et à la connaisance de toutes espèces de tortues dont la tortue d'Herrmann seule espèce teerestre  originaire d'ici que le centre tente de réintroduire car elle est menacée par d'autres tortues d'intoduction plus récente et prédatrices

http://www.villagetortues.com/

 

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