Perillos, un étrange village
Lors d'une randonnée vers cette destination le fonctionnement de notre GPS devait nous inquiéter et vous allez savoir pourquoi.
Le château d’Opoul encore appelé château de la Salvaterrat a été reconstruit en 1246 par Jacques d’Aragon sur sa frontière avec le royaume de France.
C’est un belvédère où la vue s’étend du Canigou à l’étang vers Salses la mer.
Un plateau avec quelques franchissements va nous conduire par des passages un peu désolés, lunaires et secs vers le village abandonné de Périllos. En 1968 il ne restait plus que 4 habitants à Périllos et la commune a été regroupée avec Opoul pour s’appeler Opoul-Périllos. Un vieux berger était encore ici en 1990. Puis le temps s’est arrêté. A l’entrée du village sur une façade on lit cet avertissement « Attention étrangers, les murs ont des oreilles ! ».
Tout est désert. Ne subsistent qu’un petit café ouvert en été, l’église saint Michel (12ème siècle), un minuscule cimetière avec des tombes anonymes et les ruines d’un château. Le jour où nous y sommes passés un stage de sculpture sur pierre animait pourtant les lieux et les coups de burins dans le calcaire tendre réveillait joyeusement Périllos.
L’endroit semble fréquenté par les seuls OVNI. En 2005 un père et son fils qui prenaient le frais un soir ont vu s’élever dans le ciel au-dessus du village un disque orange cerné de bleu, plus gros que la lune. En 2010 à nouveau des témoins observent un bolide lumineux blanc qui traverse le ciel étoilé de Périllos.
Les légendes et anecdotes sur ce haut lieu du paranormal sont nombreuses. Par exemple plusieurs crashes d’avions ont eu lieu ici. En 1963 entre autres, un appareil de l’armée de l’air s’écrase et fait 7 victimes. Un mémorial aux aviateurs commémore ces pertes.
Le dysfonctionnement des appareils électroniques de bord pourrait expliquer ces accidents d’avions. En effet cette zone est le siège d’une forte activité des champs magnétiques qu’on a pu enregistrer. Le phénomène n’est pas rare dans la région et Bugarach est un autre exemple de site où les forces telluriques sont intenses. Voici qui pourrait expliquer l'affolement d'un de nos Gps.
En fait Périllos a été marqué dans son histoire par la malchance. Comme partout, beaucoup d’hommes sont morts à la guerre en 14/18 mais il faut ajouter à cela le Phylloxéra qui ruina les vignes ainsi que des épidémies successives.
Un témoin sur Internet raconte qu’au cours d’une promenade il avait ramassé ici un joli petit caillou. Revenu à la maison il l’a posé sur son bureau. Dans les mois qui suivirent une série de malheurs se sont abattus sur lui et sa famille : Une dépression, une perte d’emploi et un enfant malade. Il eut l’idée de retourner à Périllos et de replacer le caillou là où il l’avait trouvé. Après quoi tout s’est arrangé chez lui. Donc un bon conseil ne ramassez rien sur les chemins !
Tout ceci aurait peut-être son origine dans des grottes comme celle de la Caune au nord du village. Une mystérieuse inscription atteste que le seigneur Ramon de Perillos connaissait l’aven. Cette grotte initiatique organisée en 3 salles reliées par des passages étroits laisse découvrir à qui ose l’explorer des symboles sur la paroi et de petites effigies en argile comme une salamandre, une étoile, un homme debout, une patte d’oie ( emblème des compagnons bâtisseurs).
Là au plus profond de l’aven se cache une minuscule statuette d’argile de 4 cm de haut C’est la déesse mère de la terre, signe de fertilité mais aussi force obscure, figure de la nuit et des enfers.
Cette toute petite présence nichée aux entrailles de Périllos pourrait bien expliquer sinon le mauvais sort qui s’est acharné sur le village au moins son étrange destinée.
http://www.societe-perillos.com/enigmes.html
http://www.lesgodilots-baladeurs.com