Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Route du sel

    Route du sel

       

    Le sel est pour les régions qui n’ont pas d’accès direct à la mer, un produit indispensable. Il sert pour la cuisine bien sûr. Mais c’est aussi un complément alimentaire vital pour les animaux, bovins et moutons d’élevage. Il sert également pour conserver la viande de porc en particulier.

     

    Les salines de Toulon et d’Hyères fournissent le sel à toute la côte jusqu’à Gênes. De là, il est acheminé vers l’intérieur des terres par caravanes de mulets. Les bons sentiers muletiers aménagés à cet usage passent par Sospel et traversent les Alpes à Tende. De là sur tout le Piémont. Les droits de gabelle perçus tout le long de l’itinéraire sont très élevés. Les retombées économiques pour les villes du trajet sont  considérables. Des activités se créent, cordonniers, maréchaux-ferrants, auberges.

     

    La Savoie était déjà maîtresse de la grande voie commerciale entre la France et le nord de l’Italie au passage du Mont-Cenis. Par l’acte de Dédition de 1388, le comté de Nice se donne à la Savoie. Le duché de Savoie trouve ainsi son débouché vers la Méditerranée et l’axe Turin Nice se développe. Mais il subsiste une enclave, le comté de Tende où régnent de puissants seigneurs les Lascaris qui sont indépendants et font acquitter des taxes exorbitantes à toutes les marchandises qui transitent par le col de Tende. Une voie de contournement est tentée. Les caravanes de mulets  qui quittent Nice et Villefranche remontent par le Paillon, L’Escarène, Lantosque et par saint Martin Vésubie  franchissent les Alpes à Fenestre. Cette seconde route du sel présente de grosses difficultés. A l’époque on ne circule pas dans le fond des vallées et les itinéraires sont toujours en balcon. L’hiver le passage de Fenestre est impossible.medium_route_sel.2.jpg

     

               

     La construction d’une route reliant Nice à Turin par Tende s’impose mais on ne peut pas la tracer par le littoral et la vallée de la Roya ce qui serait le passage naturel. C’est impossible à cause de la souveraineté de Monaco et de la République de Gênes du côté de Vintimille. La route passera par Sospel mais il y a des cols à franchir, Braus en venant de l’Escarène, Castillon en venant de Menton.

  • SOSPEL sur le pont Vieux

    Sospel le pont vieux

    Sospel est nichée dans le bassin verdoyant de la Bévéra. Le Pont-vieux qui enjambe la rivière en est l’emblème. Le village s’étend se part et d’autre de ce pont caractéristique avec sa tour d’octroi. Le cadre est très évocateur de ce qu’était une florissante petite cité du moyen-âge.

    La ville doit sa prospérité à sa position sur la route du sel.

     

    Le pont-vieux (13ème siècle) constituait un passage incontournable sur la route royale qui amedium_pnt_vieux.3.jpgllait de Nice à Turin. Il faut imaginer le trafic des caravanes de mulets sur ce pont à péage. Une vingtaine d’auberges offrait aux voyageurs les commodités de l’étape. Les revenus de toute cette activité sont charitablement redistribués aux moins bien lotis parmi la population. De riches confréries de laïcs s’en chargent. Ce sont les pénitents . Chaque confrérie a sa spécialité et sa chapelle. A Sospel les pénitents blancs sont place St Nicolas à la chapelle Ste Croix, près de la cathédrale, sur l’autre rive, on trouve la chapelle des pénitents gris et celle des pénitents rouges.

     

     

    Si l’on remonte plus loin dans l’histoire, Sospel était déjà siège d’un évêché au 5ème

     

    Siècle et  chef-lieu des Comtes de Provence au 13ème siècle.

     

     

                Au 18ème siècle, à l’époque où Sospel appartient au royaume de Savoie, la ville compte 3000 habitants (comme aujourd’hui). C’est une préfecture royale. Des poètes en séjour y créent une Académie des arts et des belles lettres florissante : L’Académia degli Ocupati.

                A partir de 1860, Sospel devient française et retombe un peu dans l’oubli du fait de l’essor touristique des villes du littoral.

     

     

                Située dans une région frontalière sensible, Sospel fut une ville de garnison dès la fin du 19ème siècle. Plus de 500 hommes, chasseurs alpins ou artilleurs de montagne y séjournaient entre leurs prises de tour de garde sur les fortifications voisines : fort St Roch, fort du Barbonet et fort de l’Agaisen où se situait d’ailleurs le champ de tir.

               

    Les vallées de la Roya et de la Bévéra sont célèbres pour leurs orgues. Oeuvres de maîtres toscans et lombards, elles sont remarquables pour leur exceptionnelle tonalité. A Sospel, les orgues de la cathédrale St Michel sont signées des frères Agati (1843).

     

    Le pont vieux : Seule la partie basse de la pile centrale est d’époque médiévale. (13èmesiècle). Plusieurs fois rebâti au cours des siècles,  il avait encore été démoli par les Allemands dans leur retraite lors de la libération de Sospel en 1944. Il a été  reconstruit tel qu’à l’origine par les beaux-arts en 1951 avec des pierres retrouvées dans le lit de la Bévéra.

     

     

    Couleurs et trompe-l’œil : Dans un rayon de 500m autour des deux monuments, le pont vieux et la cathédrale St Michel on ne peut peindre les façades qu’en ocre ou jaune et les volets en vert. Cela donne une belle unité à la ville. De nombreuses maisons, au bord de la rivière sont décorées en trompe-l’œil.

    medium_couleurs_sospel.4.jpg
    medium_maisons_sospel.6.jpg