Roure
La route pour monter ici n'est pas facile ( depuis Saint Sauveur sur Tinée D30 puis D130) . Roure se mérite. Le village semble suspendu dans le vide. Il domine la vallée de la Tinée . Les maisons hautes et étroites s'alignent face au sud dans une étonnante verticalité. Plus haut l'église et encore au-dessus un rocher où il y avait autrefois un château.
Sur ce promontoire "Le grand guetteur" de Nicolas Lavarenne , statue de bronze perchée à 6 m de haut veille sur le village . Du haut des ruines du château des Comtes de Beuil il scrute la vallée.
Roure est riche de découvertes inédites.L'église paroissiale, église Saint Laurent, offre du fait de sa construction en plusieurs époques, deux façades différentes. Une façade ancienne , côté cimetière qui date du XIVème siècle c'est à dire de la fin de l'Art Roman. A cette époque l'entrée dans l'église se faisait de ce côté. Mais plus tard l'église a été reconstruite en style Baroque et son orientation fut inversée, l'entrée se faisant par la façade sud actuelle.
Roure clocher porte roman.
A l'intérieur à gauche en entrant, dans une chapelle le retable de l'Assomption daté de 1560 et attribué à François Bréa, le frère de Louis. Au centre la Vierge( entourée par des anges). De part et d'autre sainte Anne et sainte Marie-Madeleine
Unautre retable celui de Saint Laurent ( début du XVIéme siècle) est attribué à Andréa da Cella. On y reconnait le saint martyre sur le grill cependant que dans la partie basse des anges sauvent des âmes de l'enfer.
Il faut s'élever encore quelque peu ,au-dessus du village pour atteindre la chapelle Saint Sébastien et Saint Bernard construite en 1500. Le premier de ces saints est connu comme protecteur habituel de la peste, pour le second, il s'agit de Saint Bernard de Menthon, saint alpin né à Annecy. Des fresques réalisées par le Ligurien André da Cella retracent les vies des deux personnages en deux séries de 6 panneaux comme dans une bande dessinée. De plus, une fresque des vices qui est une curieuse allusion à un évènement qui s'est passé à Roure en 1427. Cette année là le curé du village et une de ses paroissiennes Dephine Bovis eurent une liaison et se rendirent coupables du péché de chair. Le scandale avait marqué les esprits et le peintre racontal'histoire pour édifier les foules.
Un diable chevauche la pécheresse cependant q'un autre diable s'empare de l'âme du prêtre.
Il faut poursuivre le même chemin en suivant le sentier GR5 pour attiendre en 40 minutes de marche l'arboretum de Roure musée vivant de l'arbre et de l'art s'étendant sur 12 ha. On peut aussi s'y rendre en voiture.